Repreneurs & audits d’acquisition : quelques conseils

Lors de l’évaluation d’un projet de reprise par une personne physique, l’une des questions qui se pose est de savoir si oui ou non on fait appel à un conseil pour réaliser un audit d’acquisition.Trop souvent perçu comme un coût inutile, les audits d’acquisition permettent en général de réaliser des économies, de déceler des risques, de négocier et d’avoir une vision plus objective de la rentabilité de la cible.

Que rechercher ?


En priorité la rentabilité et le niveau de trésorerie réel.

Le repreneur potentiel qui paye directement de sa poche, a dans certains cas dû consentir de lourds engagements pour obtenir des financements, et engage non seulement lui-même mais une partie de son patrimoine familial. Bref il s’agit d’une prise de risque à la fois professionnelle et personnelle ce qui rend l’opération empreinte d’un contexte plus complexe.

La rentabilité réelle, c’est celle qui sera à l’origine des cashflows de la société qui permettront au repreneur de disposer d’une rémunération. Les auditeurs rechercheront dans ce contexte à évaluer une profitabilité en vitesse de croisière, i.e hors éléments non récurrents que ce soient des produits ou des charges. Le corollaire de cette rentabilité, non le moindre, sera d’analyser le comportement de la trésorerie (pics hauts et bas, ressources utilisées, engagements déjà consentis, ...).

L’analyse du besoin en fonds de roulement reste très importante car couplée à celle de la rentabilité elle permettra de corroborer l’analyse de la trésorerie.

Evaluer la qualité du portefeuille clients

La recouvrabilité du portefeuille clients est importante et doit compléter l’analyse des cashflows, elle permet aussi de comprendre même à première vue plusieurs phénomènes (prise de risques lors de commandes, pratiques de règlements, ...).

N’hésitez pas à orienter les zones de risques

Certains repreneurs font leur affaire de certains risques, par exemple les aspects commerciaux, et privilégient par contre des analyses plus financières par exemple sur l’exhaustivité des coûts d’exploitation, la valorisation des stocks, ... lors de la discussion avec votre auditeur n’hésitez pas à bien lui préciser vos attentes.

Un audit financier est-il suffisant ?

C’est l’audit de base, mais il est utile à notre avis de faire procéder au moins à une revue juridique car il est au moins aussi désagréable de s’apercevoir que le chiffre d’affaires doit être rectifié significativement que de devoir faire face à un engagement qui était acté dans un vieux procès- verbal datant de 3 ans ou que de ne pas constater un risque fiscal important, …

Quelles économies un audit d’acquisition peut-il générer ?

Suite à un audit d'acquisition, vous pourrez négocier le prix de cession : votre auditeur trouvera des points et les chiffrera, la plupart du temps cela a pour but soit de discuter d’un prix plus bas (un passif relatif à un litige dont personne ne vous a parlé par exemple est un bon angle de discussion).

Vous pourrez également négocier la garantie de passif : si vous n’arrivez pas à négocier le prix, il faut couvrir le risque et cette clause permettra d’acter que c’est le cédant qui supportera les conséquences financières de ce risque si il vient à être avéré, …

Pour en savoir plus : http://www.bluecellcs.com