Face au blocage de la Commission européenne concernant le rachat d'Editis (CA 2002 : 910
MEUR), le groupe Lagardère (CA 2002 : 13,2 MdEUR, capitalisation boursière : 6,5
MdEUR) a décidé de céder 60% des actifs acquis (représentant un CA d'environ 560 MEUR).
Le groupe ne conservera que Larousse, Anaya et Dunod-Dalloz (qui représentant un CA
cumulé d'environ 350 MEUR) et remettra en vente le reste des actifs acquis. Lagardère
cèdera donc des marques comme Le Robert (dictionnaires), Bordas et Nathan (scolaire),
Plon-Perrin, Robert Laffont, Julliard, Presses de la Cité, Belfond ou La Découverte
(littérature générale), Pocket, 10/18 et Fleuve noir (poches). Il va également se
séparer d'Interforum (CA 2002 : 140 MEUR), l'outil de distribution d'Editis qui
représentait le coeur des synergies mais était au centre des discussions avec Bruxelles.
Avec ces importantes concessions, Lagardère évite le risque d'un veto de la Commission
(qui devrait se prononcer d'ici le 13 janvier 2004) sur l'ensemble de son projet de
rachat. Pour Lagardère qui, en octobre 2002, avait acquis Editis pour 1,25 MdEUR,
l'enjeu maintenant va être de revendre sans moins-value les actifs qu'il ne reprend pas.
La solution d'une vente en bloc a les faveurs de M. Lagardère et de la Commission,
soucieuse de faire émerger un vrai numéro deux de l'édition en France qui puisse
concurrencer Hachette. Un telle option devrait en premier lieu attiré des investisseurs
financiers, peu d'industriels ayant les moyens financiers d'être candidats (l'ensemble
cédé étant valorisé aux alentours de 600MEUR ). A suivre...