ALTHEO
Contact (s) : Thierry LAMARQUE, Martine STORY
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LBO : Le « leverage » est-il…out ?
Croissance en berne, financiers exigeants, cédants hésitants face à la fiscalité…
Voilà quelques arguments utilisés par certains Cassandres de la reprise pour propager l’idée d’abandonner toute ambition de reprise d’entreprise.
Pourtant, une simple analyse de la situation permet d’affirmer que ces déclinologues du LBO ont tort.
Baisse du marché acheteur :
A tort, certains repreneurs influencés par nos Cassandres, hésitent à démarrer leur projet d’acquisition. D’autres encore le font « à l’économie », sans professionnaliser leur approche. Une aubaine pour les repreneurs déterminés qui rencontrent une moindre concurrence sur les dossiers !
Sourcing des dossiers :
Fatigués de repousser leurs projets de cession depuis le début de la crise (septembre 2008), beaucoup de dirigeants sont aujourd’hui disposés à entamer des négociations. Certes, moins de dossiers circulent sur le marché. Ce constat doit juste inciter les repreneurs motivés à passer d’un sourcing « pêche à la ligne » (recherche de cibles au coup par coup) à un sourcing « pêche au filet » (via un cabinet spécialisé).
Prix d’acquisition :
Après 6 années de crise, beaucoup de sociétés présentent des ratios financiers dégradés. Pour autant, elles sont toujours là, et ont fait la preuve par le passé de leur capacité en termes de rentabilité.
Les fondamentaux sont bons, et la baisse de performances de ces cibles doit permettre d’en faire l’acquisition à bons comptes.
Financement des opérations :
Même en cette période, les financiers continuent à sponsoriser des opérations de qualité (bons fondamentaux de la cible, légitimité du repreneur, prix raisonnable, effet de levier modéré…).
De plus, les taux de crédit actuellement accordés aux repreneurs sont historiquement bas.
Fiscalité de la cession :
Après une période d’instabilité fiscale très dommageable au marché de la transmission, les mesures en vigueur sur les plus-values de cession sont revenues à des taux acceptables sur des motifs de départ en retraite. Sur des motivations de cession autres, des conseils avisés peuvent apporter des solutions techniques favorables aux cédants.
En conclusion, nous n’hésitons pas à dire que le contexte actuel représente une excellente « fenêtre de tir » pour les repreneurs individuels, pour peu qu’ils professionnalisent leur projet.
En effet, cette période permet des acquisitions à prix modérés, à taux d’emprunt bas, sur des cibles sous-performantes qui n’attendent que d’être redynamisées. Un contexte économique à l’opposé des années d’avant crise, 2007/2008, où les opérations s’effectuaient à prix élevés, sur des cibles performantes qui subirent rapidement les effets de la crise en plaçant sous stress les repreneurs quant au service de la dette.
En bourse, comme en reprise d’entreprise, il faut acheter « au son du canon ». C’est le moment !
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