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Madrange (CA 2004 : 500 MEUR), l'entreprise familiale leader européen de la charcuterie cuite, envisage diverses options en vue de participer à la consolidation qui se profile dans le secteur de la charcuterie. Alors que plusieurs affaires sont sur le marché actuellement (Herta détenu par Nestlé, Jambon d'Aoste), Madrange ne peut pas les acheter seul, contrairement à ce qu'il avait fait en 2001 en reprenant Géo, qui était en forte perte. Ses dirigeants ont donc mandaté la banque d'affaires Rothschild pour lui proposer toutes sortes de solutions financières allant du partenariat à l'adossement à une entreprise importante. Selon le Figaro, certains fonds d’investissement, qui figurent en plein dans la cible des acheteurs potentiels, compte tenu de la taille moyenne de l'entreprise, auraient déjà manifesté leur intérêt. En revanche, le scénario d'une introduction en Bourse ne semble pas privilégié dans la mesure où le secteur n'a pas tellement la faveur des actionnaires en ce moment. Avec sept usines et plus de 1 600 salariés, Madrange est valorisé environ 500 MEUR, c'est-à-dire l'équivalent de son chiffre d'affaires. Jean Madrangeas, aux commandes depuis quinze ans, est parvenu à hisser l'entreprise familiale fondée en 1929 par son aïeul au premier rang européen de la charcuterie cuite. Les ventes se sont envolées et la valeur de la société a été multipliée par trois au cours des dernières années. Distribué en grande surface, le jambon Madrange est devenu une référence dans les années 80 grâce à la façon suggestive dont Véronique Jeannot, Véronique Genest, Victoria Abril ou encore Lio l'ont tour à tour dégusté à la télévision.
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