Ouvrir le fil d'info
Source : Le Figaro
Fermer le fil d'info
Fusacq Buzz - L'actualité collaborative des fusions-acquisitions
Recevez chaque matin
la synthèse de l'actualité par mail !
 
Votre compte

< Retour au fil d'actualité
Le fabricant de surfaceuses pour patinoires EUROGLASS souhaite augmenter son capital
12 juin 2014 à 10h55
Partager sur facebook Partager sur twitter Icone partage sur LinkedIn
 Le fabricant de surfaceuses pour patinoires EUROGLASS souhaite augmenter son capital



Fusacq a rencontré Eric BOUILLER, Directeur Général de la société Euroglass pour évoquer avec lui son plan de développement et la levée de fonds en cours sur Alternativa.



Pourriez-vous nous présenter Euroglass ?


Euroglass est une PME française spécialisée dans la production d’équipements pour patinoires. Elle est le seul producteur français de surfaceuses.
La société a été créée en 1966 lors des Jeux olympiques de Grenoble, elle s’appelait à l’époque DUPON, et a équipé de nombreuses patinoires dans le monde depuis.

J’ai repris cette société en 2006 et me suis lancé dans le développement d’un modèle de surfaceuse thermique ainsi que d’un modèle de surfaceuse électrique. En 2008, la société est devenue Euroglass Dupon Sport et nous avons commencé le développement et l'organisation d’un réseau de distribution.
L’équipe de production a été restructurée en 2012 et nous avons fait l’acquisition de nouvelles machines de production automatisées.
Désormais les effectifs de la société sont de 12 personnes, dont 7 en atelier.

Plus récemment Euroglass à créer une joint-venture avec une société canadienne, Icetech.



Comment voyez-vous évoluer la demande des surfaceuses électriques avec la mise en place de nouvelles normes énergétiques ?


Notre marché, mondial et composé d'environ 12000 patinoires, va-t-être positivement impacté par ces nouvelles normes.
Certains pays ont légiféré pour l’utilisation de l’électrique – le Canada par exemple – et d’autres n’achètent plus que de l’électrique, comme la Russie depuis 2011.
Ce phénomène de basculement vers l’électrique est dû à 2 facteurs principaux. Tout d’abord il y a eu beaucoup de problèmes d’émanation de CO2 dans les patinoires à cause de l’utilisation de surfaceuses thermiques mal réglées. Et d’autre part, malgré un coût d’achat supérieur de 15% à celui d’une surfaceuse thermique, l’utilisation quotidienne d’une surfaceuse électrique coûte 7 fois moins cher.

Dans les faits nous commercialisons aujourd'hui 99% de surfaceuses électriques.




Quels sont les avantages compétitifs de votre nouvelle gamme OK Elektra par rapport à vos concurrents ?


Cette surfaceuse a été pensée pour être électrique contrairement aux machines proposées par la concurrence qui sont en fait des adaptations d’anciens modèles thermiques.
Elle a été étudiée aux côtés des utilisateurs finaux afin de coller au plus près à leurs attentes. Nous avons mené toute la R&D en interne et notamment l’automatisation du réajustement eau/neige qui est primordial pour un « surfaceur ».
Ainsi, ce modèle de surfaceuse est le seul au monde capable de réaliser 20 à 25 surfaçages avec une seule recharge.
De plus, sa capacité d’eau et celle de sa benne à neige sont les plus importantes du marché.

Euroglass ne commercialise plus que sa gamme OK Elektra.



Le développement international est l'un de vos challenges stratégiques majeurs. Quelle stratégie comptez-vous mener ?


Lors de la reprise de Dupon, la société réalisait 95% de son chiffre d’affaires en France. Euroglass ne livre désormais que peu de machines en France (12%). Ses marchés naturels sont maintenant les grands pays de patinoires.

A l’international, nous trouvons deux marchés « cibles » : celui du renouvellement – tous les 7 à 10 ans comme en Amérique du Nord – et celui des nouvelles constructions de patinoires comme par exemple en Russsie, en Pologne ou en Ukraine.

Depuis 2008, Euroglass développe ses ventes dans ces grands pays, en y implantant progressivement des unités de production. L’internationalisation a été d’abord européenne jusqu’en 2010, puis à partir de 2011 nous avons visé la Russie, la Corée et la Chine qui sont devenus notre cœur de cible.

La distribution à l’étranger est assurée par des distributeurs / importateurs qui sont directement présents sur place et gèrent les appels d’offres.




Quel potentiel voyez vous pour Icetech, la nouvelle société que vous venez de créer au Québec conjointement avec un partenaire local ? La structure actionnariale à 50/50 ne constitue-t-elle pas un risque d'exécution ?


En 2013, nous avons implanté une société de production et de distribution au Québec. Il s’agit en effet d’une joint-venture à 50/50 avec M. Robert
Desrosiers, entrepreneur local qui produit des échelles hydrauliques. Nous avons transposé le principe de l’usine française au Canada ce qui leur a permis de produire quasi instantanément nos modèles de surfaceuses.

Nous ne voyons pas de risques particuliers car comme dans toute joint-venture canadienne, il nous est possible en cas de désaccord de racheter les actions de notre partenaire pendant 36 mois.

Le potentiel de clients est important puisque nous parlons de 50% du marché mondial. On compte 4500 patinoires au Canada et environ 450 renouvellements de machines par an. Il était important de s’implanter sur le territoire canadien car c’est un pays où l’achat de telles machines se fait de manière « locale ».
Nous prévoyons de vendre 4 machines en 2014, 15 en 2015 et 18 en 2016. L’ambition est d’atteindre un rythme de vente annuel de 100 machines d’ici 5 à 7 ans.

Nous sommes très confiants pour la suite de ce partenariat car nos commandes sont déjà deux fois plus élevées que ce que nous avions prévu dans le business plan initial.




Comment expliquez-vous la faible croissance de la société sur les 5 dernières années ainsi que sa marge nette limitée ?


La réorganisation de la société explique la faible croissance d’Euroglass sur les derniers exercices. En effet nous nous sommes consacrés à l’amélioration des produits existants et à la réintégration des phases qui étaient sous traitées.

Ce « remodelage » nous a permis d’améliorer significativement nos marges et de poser les bases de notre développement commercial.



Votre business plan est particulièrement ambitieux, prévoyant un quasi doublement du CA sur les 2 prochaines années à plus de 4 M€ avec une progression de la marge d'exploitation de 25% à 40%. Le début d'année conforte-t-il votre confiance sur cet objectif ambitieux ? Quels sont les leviers de croissance que vous identifiez ?


Tous les éléments évoqués plus hauts vont nous permettre d’atteindre nos objectifs de croissance et de faire progresser notre marge d’exploitation.
La forte progression de cette marge s’explique également par les royalties qui vont nous être reversées par notre partenaire canadien, Icetech.

Le début d’année conforte nos prévisions puisque nous clôturons l’exercice 2014 (mars) avec un chiffre d’affaires de 2100 k€ et un résultat net de 320 k€. De plus nous avons une visibilité importante dans notre métier ce qui me permet d’ores et déjà de confirmer que les chiffres annoncés dans notre business plan seront atteints.



Quels niveaux d'investissements en opex et en capex seront nécessaires pour délivrer ces niveaux de croissance ? Voyez-vous des gains de productivité potentiels dans la production ?


Il risque d’y avoir un besoin important en BFR, surtout au Canada, qui est entraîné par le fort développement de nos activités.

Le processus de production est optimisé et les gains de productivité au Canada se font surtout sur le coût de la masse salariale qui est beaucoup moins élevé qu'en France. Nous aurons par la suite une réduction des coûts grâce aux volumes produits.



Quels sont les grands objectifs financiers que vous vous fixez pour le moyen terme ?


Nous sommes sur un marché de niche qui n’est pas extensible et où tous les acteurs se connaissent. On compte 5 fabricants de surfaceuses dans le monde.
Les patrons de ces sociétés atteignent bientôt l’âge de la retraite et nous nous préparons donc à réaliser des opérations de croissances externes importantes dans les années à venir.



Dans un métier relativement capitalistique, vous présentez une structure financière plutôt tendue. Comment comptez-vous financez votre
développement ?



C’est là un des buts de notre augmentation de capital ! Il est important de souligner que nous avons aujourd’hui un BFR important sur la structure française qui est dû à un stock élevé de pièces de rechange. Nous continuons en effet d’assurer le dépannage de très anciennes machines et cela nécessite d’avoir à disposition un grand nombre de pièces.

Naturellement, le renouvellement de ces machines d’ici quelques années fera baisser notre niveau de stock et donc ce BFR élevé.
Nous espérons également que lorsqu’il s’agira de changer leur machine, ces clients feront appel à nous.



Vous envisagez une augmentation de capital sur Alternativa. Quel est l'objectif de cette levée de fonds ?


Pour Euroglass, l'objectif ce cette levée de fonds est de renforcer ses fonds propres pour financer sa croissance et son besoin en fonds de roulement au cours des trois prochains exercices.
Euroglass étant cotée sur Alternativa, nous pouvons accueillir à notre capital des institutionnels mais également des investisseurs privés qui pourront, s'ils le souhaitent bénéficier, des avantages proposés par la loi TEPA.



La valorisation "pre-money" retenue de 4,7MEUR fait ressortir des multiples modérés de 4,5x l''EBITDA 2014e et 6x le résultat net 2014e (vs respectivement 9,2x l'EBITDA 2013 et 14x le RN 2013). Cependant tout dépendra de votre capacité à délivrer votre ambitieux BP. Quelles sont selon vous les principaux facteurs de risques sur vos prévisions ?


Comme je vous l’expliquais, nous sommes parfaitement en ligne sur notre business plan.
Afin de ne pas être trop dépendant d’un marché, nous tentons d’équilibrer au maximum « renouvellement de machines » et « nouvel équipement ». Il est vrai que le climat est actuellement tendu en Russie mais nous continuons à recevoir des commandes.
On peut éventuellement se demander ce qu’il se passera à l’issue des 36 mois de la joint-venture mais étant donnée la qualité des échanges avec notre partenaire, tout devrait bien se dérouler.
Pour finir, l’arrivée d’un nouvel entrant me paraît peu probable car les investissement sont conséquents et le processus de R&D très complexe.



La société repose en grande partie sur vos épaules ? Envisagez-vous d'étoffer votre top management ?


Je suis en effet une personne importante au sein d’Euroglass mais les responsabilités sont déjà très bien réparties.
Nous envisageons de recruter un directeur administratif et financier dans les mois à venir. Nous intégrerons également un directeur export si le besoin s’en fait ressentir.




Euroglass en bref
Date de création : Création en 1966 / Rachat en 2006
CA 2014 : 2100 k€
RN 2014 : 320 k€
Effectif : 12 salariés
President : Eric Bouiller


Biographie du dirigeant

Eric Bouiller , 50 ans, a un parcours de commercial dans un groupe allemand, Argus, dont il devient directeur régional sud-est. Il crée en 1993 une société de commercialisation de matériels destinés aux patinoires et devient l’importateur exclusif pour la France, l’Italie et la Suisse des surfaceuses Zamboni. En 2006, il reprend Dupon et se sépare de Zamboni.


Toute l'actualité de : - EUROGLASS

Partager sur facebook Partager sur twitter Icone partage sur LinkedIn


En direct de Fusacq
12h33 Activités comptables (deux établi…
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Franche-Comté
CA : 3200 k€
12h19 Chaudronnerie du domaine de l'eau
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Provence-Alpes-Côte d'Azur
CA : 1400 k€
11h28 3 établissements de vente et répa…
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Ile-de-France
CA : 9200 k€
11h19 Impression d'étiquettes adhésives…
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Confidentiel
CA : 1000 k€
11h13 Secteur du bâtiment
Annonce d'acquisition d'entreprise
Localisation : Rhône-Alpes
CA : 10000 k€
11h01 Vente de matériel de motoculture
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Pays-de-la-Loire
CA : 700 k€
10h53 Mécanique industrielle et maintena…
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Nord-Pas-de-Calais
CA : 3500 k€
10h48 Commerce de gros (commerce interent…
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Nord-Pas-de-Calais
CA : 2600 k€
10h44 Concessions de motos - 3 établisse…
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Picardie
CA : 7100 k€
10h04 Cuisiniste et ameublement
Annonce de cession d'entreprise
Localisation : Pays-de-la-Loire
CA : 350 k€

Publicité

Les derniers articles du secteur d'activité
01/02 EXCO AVEC (Nantes) accompagne le groupe SOFIA dans son rachat de la société SOLIER
31/01 EXCO AVEC (Nantes) accompagne le groupe SOFIA dans son développement
10/09 Les fonds gérés par EDMOND DE ROTHSCHILD INVESTMENT PARTNERS ont cédé leur participation dans L´ARBRE VERT
12/06 Le fabricant de surfaceuses pour patinoires EUROGLASS souhaite augmenter son capital
La société prévoit de lever 1,1 M€ afin de renforcer sa structure financière et appuyer son développement
21/03 Le spécialiste des produits d’hygiène professionnelle ORAPI fait évoluer son capital
BPIFRANCE et CARVEST font partie des nouveaux actionnaires du groupe
Achat & vente de commerces  en Isère
Reprendre un commerce en Isère

© Fusacq | Contact | Mentions légales | CGU | Cookies | Newsletters | RSS | Supervised by Heatmap